Programmée dans le sillage de ce Forum organisé conjointement par l’Association "Dar Chabab Rahal Ben Ahmed", l’Association des amis des écoles et le Centre Cadi Ayyad pour le Développement, cette rencontre à distance a servi de plateforme pour les différents intervenants de mettre l'accent sur la question du financement des associations de la société civile au niveau du Continent, avec un focus sur l’indépendance de ces acteurs en matière d’élaboration de visions stratégiques.
Dans ce sens, les participants ont été unanimes à souligner que la société civile en Afrique fait face à des contraintes relatives notamment, au financement de ses projets et à la préservation de son indépendance vis-à-vis des Etats et des bailleurs de fonds étrangers, faisant remarquer que les actions et les projets des associations de la société civile en Afrique demeurent, dans la grande majorité des cas, dépendants de l'appui financier des organismes de coopération internationale.
En l’absence de plans stratégiques à long terme, les associations africaines se trouvent contraintes d'adapter leurs projets aux appels d’offre concoctés par des bailleurs de fonds au lieu de chercher des financeurs, qui partagent avec elles les mêmes objectifs, ont-ils déploré.
Dans la foulée, les différents intervenants ont appelé les bailleurs de fonds à adapter leurs programmes aux priorités et spécificités locales des pays africains, mettant l'accent sur "la ruée des ONGs africaines vers le soutien financier des pays développés".
Par ailleurs, ils ont relevé que les associations et ONGs africaines sont devenues, ces dernières années, une grande force de proposition et d’encadrement qui viennent rivaliser avec les partis politiques et les syndicats.
Les participants se sont penchés également sur les principales contraintes dont font face les associations africaines, dont l’accès à une information statistique actualisée à même de leur permettre d’élaborer des projets de développement, des difficultés inhérentes à la mise en œuvre de leurs projets, outre une défaillance en matière de certaines législations africaines qui pourraient représenter "un frein" devant la société civile en termes de concrétisation et de développement de projets.
Sur l'importance de la transformation numérique, ils ont fait savoir que celle-ci a offert aux associations africaines une grande ouverture sur l’étranger, le partage des expériences et expertises, et le renforcement du réseautage entre les différentes composantes de la société civile.
Organisée sous le thème "La place de la jeunesse africaine dans les modèles de développement", la 1ère édition du Forum Jeunesse et développement (YDF-Youth & Development Forum) se décline en une série de rencontres virtuelles réunissant des jeunes issus de divers horizons pour débattre de questions se rapportant au développement durable, à la recherche scientifique, à la société civile, à la culture, au monde et à la migration entre autres.
Cet espace de débats et d'échanges offre l’occasion pour partager les expériences et discuter des opportunités offertes aux jeunes, en vue de contribuer à enrichir les débats nationaux et à formuler des propositions et des recommandations de nature à aider à élaborer des plaidoiries concernant plusieurs questions intéressant la jeunesse.
Les participants à ce forum débattront, 09 jours durant, des thématiques se rapportant notamment à "l’innovation, la recherche scientifique et les questions de l’immigration", "la société civile et les questions du développement en Afrique", "la participation politique de la jeunesse africaine" et "le développement durable en Afrique : les opportunités et les défis".