L'interdiction des voyages non essentiels vers l'UE, en vigueur actuellement jusqu'au 15 juin, a été mise en place le 17 mars de façon coordonnée entre les Etats membres et la Commission européenne pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
En l'absence d'accord entre les Vingt-sept pour rouvrir toutes les frontières au sein de l'UE le 15 juin, l'Espagne ne voulant pas rouvrir ses frontières avant fin juin, les ministres ont proposé une prolongation "courte" de la fermeture des frontières extérieures de l'UE jusqu'à la fin du mois courant.
S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres européens de l'Intérieur, la secrétaire d'Etat croate Terezija Gras, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE, a insisté que la réouverture des frontière extérieures de l'UE doit se faire de façon "coordonnée, proportionnée et non discriminatoire".
De son côté, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a relevé que "si les contrôles aux frontières intérieures sont levés fin juin, nous devrons pouvoir envisager une levée progressive de l'interdiction des voyages non-essentiels (de et vers l'UE) début juillet".
La commissaire s'est, par ailleurs, félicitée de voir une majorité d'États membres lever les contrôles entre eux et a appelé à un retour au fonctionnement complet de l'Espace Schengen et de la liberté de circulation "au plus tard fin juin".
"Si des mesures sanitaires comme la distanciation physique restent de mise, les autorités sanitaires affirment clairement qu'il n'y a plus de justifications pour des restrictions supplémentaires de voyager ou des mesures aux frontières au sein de la zone EU-Schengen", a souligné Mme Johansson. "Mais au final, ce seront toujours les États membres qui décideront", a-t-elle fait observer.