"On peut dire qu’actuellement, raisonnablement, l’épidémie est contrôlée", a indiqué le président du Conseil scientifique, sur la radio France Inter.
"Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions (...) mais il circule à une petite vitesse. Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80.000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu'on est maintenant autour de 1.000 cas à peu près", a-t-il expliqué.
"Cela montre bien qu'il y a une réduction importante. Et puis surtout, on a tous les outils pour dépister ces nouveaux cas. On a les tests, on a tout un système ensuite d'isolement et de contact des contacts, qui permet d'éviter évidemment l'extension", a ajouté le Pr Delfraissy, spécialiste d'immunologie.
Le conseil scientifique a publié jeudi un nouvel avis recommandant de se préparer à "quatre scénarios probables" pour les mois à venir, allant d'une "épidémie sous contrôle" à une "dégradation critique".
"Nous pensons que c'est le scénario numéro un, c'est-à-dire un contrôle de l'épidémie, qui est le plus probable. C'est lié à la fois aux conséquences du confinement, c'est lié au fait que ce virus est peut-être sensible à une certaine forme de température", a expliqué M. Delfraissy.
Malgré ce "scénario optimiste", il convient de "conserver un certain nombre de mesures". "On ne va pas passer du noir au blanc, mais on ouvre et on va continuer d'ouvrir à partir du 22 juin, laisser un certain nombre de possibilités, et c'est bien, il faut que la vie reprenne", a-t-il souligné.
L’épidémie de coronavirus commence à montrer des signes d’affaiblissement en France avec une baisse notable du nombre de patients en réanimation qui est actuellement de l’ordre de 1.000 patients contre plus de 7.000 il y a deux mois, selon les derniers chiffres des autorités sanitaires.
Au total, le nouveau virus a causé la mort de 29.065 personnes en France, depuis le début de l'épidémie en mars dernier.