"De nombreuses entreprises ont cessé temporairement ou définitivement leurs activités. Des milliers d'emplois ont été perdus. Dans ce contexte incertain, le processus actuel de production fait face à de multiples défis. Le premier et le plus urgent est de s’adapter aux nouvelles conditions qu’impose cette crise, d’abord sanitaire puis économique, qui prend de plus en plus d’ampleur", indique le CMC dans un communiqué sur la parution du n°325 de sa publication mensuelle "Maroc Conjoncture".
Dans cette publication, consacrée pour un spécial sur "Les entreprises: Défis et mesures de l’après-pandémie du covid-19", le Centre fait observer que la crise engendrée par ce virus a asphyxié plusieurs pans de l'économie et bouleversé le monde entier et continue de susciter de nombreuses inquiétudes.
"Mais au-delà des dommages qu’elle a causés, une réflexion sur l’après crise est nécessaire. Celle-ci doit chercher à rendre le tissu productif national plus efficace et plus agile pour s’adapter aux changements qui s’opèrent dans son environnement surtout qu’à l’avenir rien ne sera plus comme avant", relève la même source.
Par ailleurs, le CMC revient sur d'autres axes comme l'impact de cette pandémie sur l'économie mondiale, la levée du confinement et le monde d'après, la mobilisation exceptionnelle pour soutenir l'entreprise durant cette période de crise, outre une analyse de l'effet du covid-19 sur la mondialisation.
Le Centre s'intéresse également à la refondation de la politique économique comme moyen de développer les capacités de résilience face aux chocs systémiques.
"La soudaineté de l'épidémie, la rapidité de sa propagation et l’ampleur de ses effets déstabilisants sur différents aspects de l’activité humaine sont en passe de remettre en cause les fondements même de la politique économique et les arbitrages financiers qu’elle sous-tend", fait-il remarquer.
Et de poursuivre que les mesures prises pour faire face à cette situation au profit des entreprises et des ménages sont à caractère ponctuel et ont pour principal objectif d’atténuer les effets de la crise au plan économique et social.
Elles ne peuvent, de ce fait, constituer, pour l’après-pandémie, les éléments fondateurs d’une véritable politique économique se prévalant à la fois de l’efficacité et de la cohérence sur le long terme, estime le CMC, ajoutant que s’il est une leçon à tirer de l’épisode épidémique pour la refondation de la politique économique et ses objectifs, c’est qu’il devient prioritaire à l’avenir d’œuvrer à la consolidation des capacités de résilience de l’économie et la société face aux chocs de toute nature.