Cette réunion se tiendra en début d’après midi, - pour la première fois en "présentiel" à l'Elysée et non en vidéoconférence-, en présence du Premier ministre, Edouard Philippe et de plusieurs membres du gouvernement en relation avec cette question notamment la ministre du Travail, Muriel Penicaud et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
La réunion, qui fait suite au dialogue engagé depuis le début de la crise avec les organisations syndicales et patronales, aura pour objet la préservation de l’emploi et l’accompagnement des plus fragiles, notamment les jeunes entrant sur le marché du travail, dans le contexte actuel lié au déconfinement, souligne-t-on du côté de l’Elysée.
Au menu de cette réunion, figurent notamment l’apprentissage, le chômage partiel et la réforme de l'assurance-chômage dont les syndicats demandent l'abandon, selon les médias du pays.
La réunion se tiendra alors que les indicateurs macroéconomiques sont tous au rouge: le gouvernement anticipe une chute du PIB de 11% cette année en raison du "choc économique extrêmement brutal" provoqué par l'arrêt quasi total de l'économie, lié à l'épidémie.
En France, plus de huit millions de personnes sont au chômage partiel et plus de six millions de demandeurs d'emploi ont été comptabilisés par Pôle emploi en avril.
Lundi, la ministre du Travail a affirmé que le taux de chômage en France, sur une pente descendante depuis la mi-2015, devrait franchir à la hausse le seuil symbolique des 10% sous l'effet des répercussions économiques de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Cette hausse attendue devra acter l'abandon de l'objectif gouvernemental d'un taux de chômage à 7% en 2022, rendu caduc par l'impact économique de l'épidémie de COVID-19.
Il y a encore trois mois, "on avait les clignotants verts pour aller vers les 7%, bon là on s'en éloigne", a souligne Muriel Pénicaud en précisant que l'emploi allait être "la boussole" du plan de relance en préparation.