Fermées depuis la mi-mars suite à l'interdiction des rassemblements, les salles de judo se préparent à une reprise de leurs activités avec comme priorité la préservation de la santé et de la sécurité des judokas.
Dans ce sens, le président de la Ligue de Rabat-Salé-Kénitra de judo, Abderrahim El Bahloul, a indiqué que la chose la plus importante aujourd'hui, après l'annonce de la reprise progressive des activités, est d'envisager l'ouverture des clubs et des associations de judo qui ont respecté scrupuleusement les mesures de l'état d'urgence sanitaire, en dépit des contraintes et des difficultés auxquelles ils faisaient face.
L'appel à accélérer la réouverture de ces clubs et associations découle du grand rôle qu'ils jouent dans l'encadrement des jeunes, compte tenu de leur présence dans la plupart des quartiers des zones urbaines et dans certaines campagnes, a souligné M. El Bahloul, qui met l'accent sur l'importance de leur rôle dans la promotion des valeurs humaines auprès des jeunes et des enfants.
Toutefois, le président de la Ligue a rétorqué que la reprise de ces associations sportives devrait être progressive conformément aux recommandations du ministère de la Santé. Aussi, les associations doivent s'engager à appliquer des mesures drastiques pour éviter la propagation du virus en assurant la propreté des lieux et le respect de la distance sociale, a-t-il ajouté.
Selon M. El Bahloul, l'entraînement au sein de ces clubs, qui doit au préalable remplir les conditions appropriées, devrait se faire à travers la répartition des judokas en petits groupes en veillant à stériliser les salles et le matériel sportif de façon continue et après chaque séance.
La distanciation est d'autant plus importante dans ces lieux où les sportifs ne peuvent pas mettre des masques, a expliqué le président de l'Association Flambeau de Salé, précisant que le corps a besoin pendant les exercices d'une grande quantité d'oxygène alors que les masques diminuent cet apport.
Par ailleurs, il a mis en exergue les répercussions économiques et sociales de la suspension des activités sur les entraîneurs et des personnes travaillant dans ces associations et clubs, notamment au niveau des salaires et du loyer des locaux.
Pour surmonter les difficultés financières rencontrées par les associations de judo, il a mis en avant les efforts du bureau directeur de la Fédération royale marocaine de judo qui a lancé plusieurs initiatives de solidarité avec les entraîneurs de la discipline et leur entourage, qui seront annoncées dans les prochains jours.
Outre l'aspect économique, il a affirmé que la suspension a également impacté le niveau technique des judokas de la Ligue de Rabat-Salé-Kénitra qui compte plusieurs éléments de la sélection nationale de différentes catégories.
Face à ce problème, ajoute M. El Bahloul, la Ligue a décidé en coordination avec le comité de formation, le comité technique, les présidents d'associations, les encadrants et les entraîneurs, d'adopter l'entraînement à distance afin que ces judokas puissent maintenir leur condition physique selon un programme de formation qui comprend les aspects techniques et physiques.
L'entraînement technique, dans ces conditions, est très difficile, a-t-il fait savoir, précisant que les judokas sont obligés d'avoir un partenaire pour s'entraîner aux diverses techniques de la discipline.
Le président de la Ligue a conclu que le judo national va dans la bonne direction et peut surmonter tous les obstacles, d'autant plus qu'il dispose des meilleurs entraîneurs et techniciens aux niveaux régional et national, et d'un bureau directeur, dirigé par Shafiq Al-Kettani, qui inclut des talents à même de hisser la pratique au Maroc au rang des pays leaders de la discipline.