Ledit centre a été fondé avec la contribution de l'ancien doyen de la Faculté de droit relevant de l'UCA et professeur de droit international à ladite Université, Youssef El Bhiri, alors que trois autres professeurs de Marrakech, Tanger et Ifrane figurent également parmi les membres de cette nouvelle structure.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, M. El Bhiri a expliqué que le rôle de ce centre, dont il est membre-fondateur, est d'aborder la pandémie du Covid-19 sous un angle différent, en s’intéressant surtout à l’étude de l'impact de cette crise sur la situation politique et juridique dans les pays.
Il a également relevé que "les travaux se focaliseront sur l'étude des aspects juridiques de l'état d'urgence sanitaire instauré dans les Etats, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, et sur leur conformité au droit international relatif à la protection du droit à la santé et des libertés publiques, comme le droit de circulation, la liberté des médias et le droit à l'information".
Et d’ajouter que certains pays ont interagi avec la pandémie comme une question de souveraineté et ce, en l'absence des principes de solidarité internationale, soulignant que cette crise sanitaire a révélé au grand jour "l’attitude individuelle adoptée par ces Etats face à la pandémie et l’absence du concept de la communauté internationale tel que stipulé dans la Charte des Nations Unies".
Le centre fonctionnera selon trois phases : L’engagement d’une réflexion collective et commune, puis l’élaboration d’un rapport préliminaire qui sera examiné par les membres afin de formuler leurs observations et de convenir de la version définitive, et enfin la publication du rapport final.
L'idée de création de ce centre est à mettre à l'actif du doyen de la faculté de droit de l'Université d'Ypres à Bruxelles, Jean-Michel De Waele, qui est coordinateur de ce centre international, ainsi que d'un groupe de professeurs universitaires de Marseille (France) et du professeur de droit international, Youssef El Bhiri.
Le centre compte 40 membres et experts en droit international et en sciences politiques issus des cinq continents, dont trois professeurs universitaires du Maroc.
La contribution de l'Université Cadi Ayyad à la création de ce centre se veut, ainsi, une consécration de la place dont jouit cet établissement, en particulier, et les Universités marocaines, en général, sur les plans académique et scientifique, ainsi qu’une reconnaissance des compétences et des connaissances dont disposent les professeurs universitaires marocains.