Cette mesure, qui entrera en vigueur à partir du mois de juin, devrait bénéficier à 850.000 familles, soit l'équivalent d'environ 2,3 millions de personnes, pour un coût annuel d'environ 3 milliards d'euros.
Le montant de cette nouvelle allocation oscillera entre 462 et 1.015 euros en fonction du nombre des membres du ménage, tandis qu'un supplément de 100 euros sera établi pour les familles monoparentales.
"Aujourd'hui est un jour historique, un nouveau droit social est né en Espagne", ce qui signifie que "nous prenons au sérieux le mandat constitutionnel", a souligné le vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias, lors du point de presse au terme du Conseil des ministres.
M. Iglesias a expliqué que l'inclusion des revenus salariaux permet d'éviter le soi-disant "piège de la pauvreté", une situation dans laquelle une personne est obligée de choisir entre accepter un emploi ou maintenir une prestation sociale.
Et de préciser que cette mesure ambitionne également de permettre aux personnes qui souffrent d'une situation de pauvreté résultant de la crise de Covid-19 de bénéficier de ce revenu.
Ce dispositif, qui faisait déjà partie du programme de coalition de gouvernement entre le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Unidas Podemos, vise à réduire de 80% l'extrême pauvreté dans le pays, mais aussi à éviter l'accès à l'aide sociale pour les personnes qui peuvent avoir un problème de liquidité conjoncturel, mais qui ont des actifs immobiliers considérables.
L'Espagne est entrée le 14 mai dans son troisième mois de confinement prévu jusqu'au 7 juin.