Le Comité ministériel mis en place pour la lutte contre la COVID-19, qui s’est réuni jeudi pour suivre la mise en oeuvre des mesures de l'état d'urgence, a insisté sur la nécessité d’accorder davantage d’attention aux zones frontalières à travers le renforcement des installations de mise en quarantaine.
Le Comité a recommandé également un dépistage renforcé dans les zones à haut risque de transmission du coronavirus et le durcissement des mesures de contrôle et de prévention dans les zones relativement touchées par le virus, indique un communiqué du bureau du vice-Premier ministre.
Le comité a également décidé le rapatriement des éthiopiens vivant dans une situation difficile à l'étranger, dont 333 ressortissants ont été arrivés jeudi à Addis-Abeba où ils ont été mis en quarantaine avant de rejoindre leur famille.
Le bilan publié vendredi par le ministère éthiopien de la Santé fait état de 137 nouveaux cas confirmés, un chiffre record pour les dernières vingt-quatre heures après analyse de 5015 prélèvements.
A ce jour, le total des tests effectués est de l’ordre de 101.581, indique le ministère qui a fait état de 8 décès depuis l’apparition du premier cas du virus.
L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec près de 110 millions d’habitants, avait dès l’apparition du premier cas de coronavirus le 13 mars dernier, préparé sa riposte à travers la fermeture des frontières terrestres et la suspension des cours dans les écoles et universités et de tous les évènements sportifs et réunions publiques. Le pays qui n'a pas opté pour le confinement, a décrété l’état d’urgence pour une durée de cinq mois, rappelle-t-on.