C’est le cas de Pernando Barrena Arza, issu de la mouvance séparatiste basque et membre du quarteron algéro-polisarien qui s’active dans les couloirs du Parlement européen.
Dans une question insidieuse probablement inspirée d’un câble de l’ambassade algérienne à Bruxelles, le député espagnol a tenté de créer une polémique en interrogeant la Commission européenne sur l’achat « illégal » par le Maroc de drones, en «violation d’un embargo » qui serait imposé par l’Union Européenne (UE) sur les armes.
Le délire du député espagnol atteint son paroxysme quand il lie l’acquisition de ce matériel à «l’occupation par la force» du Sahara marocain, demandant à la Commission européenne d’agir compte tenu, affabule-t-il, «de l'illégalité de ces actes».
Sitôt demandé, sitôt fait. La réaction de la Commission européenne aux idioties de l’eurodéputé espagnol ne s’est pas fait attendre.
Par la voix de son Haut Représentant pour les Affaires étrangères et la sécurité, Josep Borrell, la Commission européenne a affirmé que le Maroc a parfaitement le droit d’acquérir toute technologie militaire et ce partout dans l’UE.
«Il n'y a pas d'embargo de l'UE sur les ventes d'armes au Maroc», tranche M. Borrell.
En effet, le Maroc fait partie des pays vers lesquels les exportations de technologie militaire depuis l’UE sont autorisées par un cadre juridique pourtant contraignant.
Mieux encore, le statut du Maroc à cet égard est régulièrement réaffirmé au plus haut niveau puisque, comme le rappelle le Haut Représentant dans son recadrage aux supputations ridicules du député basque, chaque année le Conseil de l’UE publie un rapport détaillé sur les exportations autorisées. L’évidence du bon droit du Royaume est telle que M. Borrell n’avait même pas besoin d’argumenter. Il aurait suffi au député, téléguidé comme un drone de combat, de consulter une réglementation bien connue pour satisfaire sa curiosité.
Tout comme d’autres gesticulations similaires, la manœuvre de cet eurodéputé patenté de l’Algérie tombe ainsi à l’eau. Son effort aurait été plus bénéfique pour l’opinion publique européenne s’il avait eu le courage d'attirer l’attention sur le vrai danger que constitue le surarmement de l’Algérie, avec plus de 6 pc de son PIB destiné aux dépenses militaires et le détournement d’une bonne partie de cet arsenal vers les milices armées du polisario.
D'ailleurs, un rapport européen sur les exportations d’armes au Maghreb avait tiré la sonnette d'alarme sur cette situation. Élaboré par le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) basé à Bruxelles, le rapport avertit contre le transfert d’une partie de l’armement acquis par l’Algérie au polisario, constitué de plusieurs unités blindées, notamment des chars de type (T-55, T-62), des véhicules blindés tels que les (EE-9, BRDM-2), des véhicules de combat d’infanterie (BMP-1s, BTR-60), de lance-roquettes multiples (BM-21) et d’autochenilles 55, ainsi que des missiles sol-air (SA-6, SA-7 Grail, SA-8 Gecko et SA-9 Gaskin).
Le même rapport précise que l’Algérie est à la tête du peloton des plus grands importateurs d’armes conventionnelles au monde, mettant en garde les exportateurs contre les dangers de l’accumulation constante d’armes sur la stabilité du pays, son utilisation pour étouffer les révoltes internes et la menace qu'il constitue sur la stabilité de la région et son voisinage euro méditerranéen. Si l’on ajoute tout cela à la connexion mafieuse du polisario aux groupes terroristes qui opèrent dans la région sahélo-saharienne, il y a de quoi occuper tous les eurodéputés en oisiveté chronique qui se font du souci pour nos pays !