Depuis fin mars, l'hydroxychloroquine pouvait être prescrite à titre dérogatoire à l'hôpital pour les patients gravement atteints du nouveau coronavirus, sur décision collégiale des médecins.
Ce médicament divise la communauté scientifique en France, notamment depuis que le controversé Pr Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-Infection à Marseille, a commencé à promouvoir et défendre sa prescription, associé avec un autre antibiotique, chez des patients atteints de forme mineures de Covid-19.
Désormais l'hydroxychloroquine ne peut plus être administrée en France contre le coronavirus à des patients gravement atteints.
Cette décision fait suite à l'avis rendu mardi par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) qui a recommandé de "ne pas utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19" hors essais cliniques.
Le même jour, l'Agence du médicament (ANSM) a annoncé avoir "lancé" la procédure de suspension "par précaution" des essais cliniques évaluant ce traitement chez les patients atteints du coronavirus.
Les deux avis suivent la parution dans la revue médicale britannique "The Lancet" d'une étude pointant l'inefficacité et les risques de ce médicament pour les malades du coronavirus.
A travers le décret paru au journal officiel mercredi, le gouvernement met également fin à la prescription hors essais cliniques contre le Covid-19 du médicament associant lopinavir et ritonavir, deux anti-rétroviraux, pointé par l'ANSM pour ses risques cardiaques.