"Nous savons ce qui se passe en matière d'offre et de la demande. Nous avons produit cette année beaucoup de thé, donc les prix vont baisser", a souligné le président de la KTDA, Peter Kanyago.
Il a affirmé que cette surproduction va s'ajouter aux stocks importants de thés disponibles dans les entrepôts de Mombasa, qui ont augmenté de 78%, passant de 42,3 millions de kilogrammes à 75 millions de kilos le mois dernier.
Le président de la KTDA a, par ailleurs, souligné la nécessité d'une nouvelle réglementation du secteur du thé qui devrait assurer l'efficacité et la transparence de sa chaîne de valeurs.
"La réglementation devrait être modifiée, sinon le secteur du thé subirait le même sort que d'autres industries défaillantes du pays comme le café, le pyrèthre et le sucre", a-t-il averti.
Récemment, le ministère kényan de l'Agriculture, Peter Munya a mis en place de nouvelles réglementations pour améliorer la productivité de thé et l'efficacité de sa chaîne de valeurs tout en créant davantage de transparence dans le secteur.
En vertu de ces nouvelles réglementations, toutes les usines à thé devront s'enregistrer et s'inscrire auprès du gouvernement et de l'organisateur des enchères pour participer directement aux ventes aux enchères de thé.
"Ces réglementations ont pour principal objectif de rééquilibrer les pouvoirs et l'influence des différents acteurs de la chaîne de valeurs et de réduire la charge financière inutile imposée aux producteurs de thé vulnérables", a expliqué M. Munya.
Selon lui, les nouvelles réglementations contribueront au renforcement de la compétitivité des exportations kényanes de thé sur le marché international et aideront à générer davantage de revenus sur les exportations du pays.
Le thé est la seconde plus grande source de devises du Kenya après l'horticulture. Les exportations de thé se sont élevées à 113,6 milliards de shillings (environ 1,1 milliard de dollars américains) en 2019, selon une étude économique annuelle menée par le gouvernement.