"La pandémie pèsera lourdement sur la croissance du PIB sud-africain en raison du confinement imposé par les autorités qui a entraîné la fermeture d'une grande partie de l'économie", a expliqué l'agence dans une note relayée par les médias.
Selon l’agence, les perspectives de la demande extérieure des produits sud-africains se sont affaiblies et les conditions d'obtention de crédits deviennent de plus en plus serrées.
En novembre dernier, avant même l'arrivée de la pandémie en Afrique du Sud, S&P avait abaissé à « négative » la perspective de la note souveraine de l’Afrique du Sud, citant les faibles perspectives de croissance économique, la hausse des déficits budgétaires et l’aggravation du fardeau de la dette.
La situation budgétaire de l'Afrique du Sud reste faible, notamment après la mise place d'un important programme budgétaire pour faire face à l'impact économique et social du coronavirus, exacerbant ainsi les problèmes financiers du pays, souligne S&P.
Cela signifie que le pays devra faire face à un "lourd fardeau de la dette en pourcentage du PIB et à des engagements conditionnels substantiels" vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux, a signalé l'agence.
Les mesures de confinement mises en place par le gouvernement pour freiner la propagation de la pandémie du coronavirus ont poussé l’économie déjà agonisante au bord d’un effondrement total.
La banque centrale sud-africaine a récemment indiqué qu’elle s’attend à une contraction de 7 pc du PIB en 2020, au moment où des fédérations d’affaires estiment que cette contraction pourrait attendre entre 10 et 16,7 pc.