Selon le dernier bilan du ministère, publié jeudi, 18.508 nouvelles infections ont été recensées depuis veille, ce qui fait de ce pays de près de 210 millions d’habitants le troisième au monde à dépasser la barre des 300.000 cas.
Le pays sud-américain pourrait même dépasser la Russie, deuxième, car les autorités prévoient la poursuite de la tendance haussière de la contagion jusqu’à juillet, date prévue pour le pic de la pandémie. Malgré un nombre de cas plus élevé, le taux de mortalité en Russie est de 1%, tandis qu'au Brésil il est de 6,5%.
L’explosion du nombre de cas serait le résultat de l’augmentation des capacités des laboratoires et du nombre de tests réalisés ces dernières semaines.
São Paulo, l’Etat le plus peuplé du Brésil avec près de 47 millions d’habitants, est le plus touché par la maladie avec 5.558 décès dus à la maladie.
D’autre Etats connaissent une flambée de la pandémie comme Rio de Janeiro (3.412 décès), Ceará (2.161), Pernambuco (1.925) et Pará (1.852) et Amazonas (1.620). Avec São Paulo, ces États concentrent 16.528 décès, soit plus de 82% du total cumulé à travers le pays.
Jeudi, le ministre de la Santé par intérim, le général Eduardo Pazuello, a affirmé que, bien qu’elle est constatée "une réduction des cas dans certaines" capitales régionales du nord et du nord-est, l'avancée de la pandémie vers l'intérieur du territoire national "est inévitable".
Par ailleurs, le président brésilien Jair Bolsonaro et les gouverneurs des 27 États du pays ont mis de côté certaines divergences sur la gestion de la lutte contre le coronavirus. Il a été notamment question de l’approbation d’un projet qui prévoit des aides de 21 milliards de dollars aux États et les municipalités, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.