Le projet de loi de finances rectificative en cours d'élaboration doit intégrer le dépassement du déficit budgétaire prévisionnel, les recettes du Fonds de solidarité de Covid-19 et les 3 milliards de dollars tirés sur la ligne de précaution et de liquidité accordée par le FMI, a expliqué à la MAP le spécialiste des politiques publiques.
Parmi les pistes à privilégier pour s’assurer de l’équilibre des comptes publics, il a préconisé d’activer les articles 43,44 et 45 de la loi de finances 2020, relatifs à l'endettement, notant que "cela suppose que le Maroc ferait en sorte de profiter de la notation dite stable et non inquiétante "BBB-" confirmée par S&P Global Ratings en avril 2020 pour diversifier ses levés de fonds à l’international et ses emprunts souverains".
Il s'agit, selon M. Youmni, de l’émission d’obligations en devises à long terme pour résorber le déficit des réserves de change et profiter de taux bas et fixe, d’obligations nationales à taux préférentiels et solidaires pour attirer l’épargne des institutionnels. "Enfin songer courageusement à un impôt Covid-19 exceptionnel sur les actifs à faibles risques et à facteur travail réduit", a-t-il conclu.
Vu les mutations liées à la conjoncture économique et mondiale née de la crise du Covid-19, et leurs répercussions sur les diverses hypothèses ayant encadré l'élaboration de loi de finances 2020,un projet de loi de finances rectificative est en cours de préparation afin d'activer le plan de relance de l'économie nationale.