Voici la traduction du communiqué publié à ce sujet par le Conseil supérieur des ouléma:
"Louange à Dieu,
Que la paix et la prière soient sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,
L’une des recommandations de la religion de Dieu et de la Sunna islamique constante est la prière de l’Aid Al Fitr et de l’Aid Al Adha.
Il s’agit d’un rituel prophétique, instauré et observé de façon régulière durant Sa vie par le Prophète Sidna Mohammed -que le salut et la prière de Dieu soient sur Lui- et préservé par les vertueux ancêtres et leurs dignes successeurs dans chaque pays et par chaque génération de Sa Oumma.
Cette prière doit être, dans des circonstances normales, accomplie dans une Moussala ou dans une grande mosquée vers laquelle convergent habituellement les croyants.
Comment ? Elle est accomplie en faisant deux rak’aat à haute voix par la récitation de la Fatiha et d’une sourate, sans appel à la prière (Adhan), et en répétant sept fois Allahou Akbar dans la première Rak’aat, et six fois dans la deuxième Rak’aat, alors que le sermon n’est pas obligatoire.
Quand ? L’heure de la prière commence une demi-heure après le lever du soleil jusqu’à midi.
Les raisons de l’accomplissement de la prière de l’Aid Al Fitr à la maison suivant les recommandations de la Sunna:
Les oulémas du rite malékite et autres ont souligné la conformité avec la Sunna de l’observation de cette prière au domicile et dans les maisons pour ceux n’ayant pas pu l’accomplir à temps dans une moussala ou dans la mosquée avec la communauté des fidèles, ou ayant été empêchés de le faire dans ces deux lieux pour des raisons sociales dans certaines conditions, comme c’est le cas pour les circonstances actuelles délicates que traversent le Maroc et tous les autres pays à cause de la propagation de la pandémie du coronavirus (covid-19).
Ainsi, cette prière ne doit être accomplie ni dans les moussala ni dans les mosquées, mais dans les maisons et à domicile, en tenant, avant de l’entamer comme le veut la Sunna, à se faire propre, à se vêtir de ses plus beaux habits et à faire l’Ikbar. Et c’est ce que l’imam Boukhari et les ouléma du rite malékite ont relevé en affirmant que "Celui qui rate la prière de l’Aid doit accomplir deux rak’aat".
Le but étant de préserver la sécurité des citoyens et leur santé face à la propagation de la pandémie mortelle, conformément à la parole divine : "Ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction" et à la règle religieuse : "La préservation de la vie humaine prime sur la préservation des religions".
Ainsi, la rétribution et la récompense de celui qui a accompli cette prière chez soi, de façon individuelle ou avec les membres de sa famille, sont les mêmes pour celui l’ayant faite en temps normal à la moussala ou à la mosquée avec la communauté.
Dieu ne laisse pas perdre la récompense de celui qui fait du bien".