"Il est clair que les faux pas répétés de votre part et de votre organisation pour répondre à la pandémie ont coûté extrêmement cher au monde. La seule voie à suivre pour l'Organisation mondiale de la santé est de pouvoir prouver son indépendance vis-à-vis de la Chine", indique le locataire de la Maison Blanche dans une lettre adressée au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Dans a missive relayée par un tweet tard lundi, M. Trump a aussi mis en garde qu'il pourrait aussi remettre en cause l'adhésion des États-Unis à l'OMS.
Cette nouvelle attaque de l'administration américaine intervient à l'heure où les 194 pays membres de l'OMS tiennent l'Assemblée mondiale de la santé pour la première fois de façon virtuelle dans un contexte d'urgence marqué par les appels à faciliter et à accélérer la mise au point d'un vaccin efficace et universellement accessible.
Accusant l'OMS d'être une "marionnette de la Chine", où la pandémie a débuté fin 2019, le président américain lui a lancé un ultimatum pour obtenir des résultats significatifs. A défaut, il a menacé de quitter cet organe dont les Etats-Unis sont traditionnellement le premier contributeur.
En réaction aux nouvelles mises en garde de Washington, Pékin a répliqué en accusant M. Trump, dont le pays est l'épicentre mondial de la pandémie avec plus de 90.000 morts, de chercher à "se soustraire à ses obligations" envers l'OMS.
En dépit de ce bras de fer, les Etats membres ont réussi mardi à trouver un accord pour une "évaluation indépendante" de la réponse de l'OMS à la pandémie du COVID-19.