"L’UCESA lance cet appel à l’Union africaine (UA), aux Communautés économiques régionales, aux gouvernements africains ainsi qu’à l’ensemble des partenaires aux fins d’apporter la vision de la société civile africaine sur les valeurs à renforcer et les actions à mettre en place pour soutenir les citoyens africains subissant quotidiennement les multiples effets de cette crise", indique un communiqué de l'UCESA.
Ainsi, l'Union appelle à renforcer le partenariat international pour atténuer l'impact de la pandémie sur le continent africain et augmenter sa capacité de résilience et s'inscrire dans la dynamique des initiatives régionales solidaires orientées vers l’action à l’instar de l’initiative lancée par SM le Roi Mohammed VI en concertation avec les autres Chefs d'Etat africains dont SEM Macky Sall et SEM Alassane Ouattara qui vise à établir un cadre scientifique et opérationnel de gestion coordonnée de la pandémie.
Il s'agit également de s'appuyer le plan d’assistance de la CEDEAO, le plan régional de renforcement des capacités des systèmes de santé pour la gestion des épidémies de l’UEMOA et toute autre initiative régionale visant le renforcement de la coordination entre pays africains, aux plans sanitaire et économique.
En outre, l'UCESA plaide pour le lancement d'une réflexion commune en concertation avec les organisations de la société civile africaine et autres organisations faîtières, sur les politiques sanitaires et de lutte contre les pandémies en envisageant l’élaboration d’avis conjoints au profit des Etats.
Il est question aussi de placer l’investissement dans le secteur de la santé comme priorité première des Etats en vue d’augmenter substantiellement la capacité d’accueil des hôpitaux, d’assurer une bonne prise en charge des personnes contaminées et in fine de protéger durablement la santé de l’ensemble des citoyens.
L'union appelle, en outre, à appuyer la mise en œuvre de la Stratégie de recherche et d'innovation dans le secteur de la santé en Afrique (HRISA) 2018-2030, qui s’inscrit dans l’Agenda 2063 de l'UA et dans la logique de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et à capitaliser sur l’historique du continent en matière de gestion des épidémies et prendre les mesures nécessaires pour maîtriser la circulation du virus à l’aide de mécanismes de confinement adaptés et des règles-barrières, pour atténuer les impacts sociaux, notamment sur les populations les plus précaires et pour soutenir les entreprises locales.
En outre, l'union a souligné l'importance particulière de la généralisation de la protection sociale en s’appuyant sur les mécanismes de ciblage et de distribution existants ou innovants et pour mettre en place des mesures spécifiques d’accompagnement pour soutenir les productions agro-sylvo-pastorales et assurer l’autosuffisance alimentaire en veillant à renforcer également les coopérations techniques en matière agricole.
Il s'agit aussi, selon la même source, de renforcer la coopération scientifique entre les pays d’Afrique et encourager la participation de la diaspora africaine pour placer le continent dans les chaines de valeur mondiales de l’innovation médicale et pharmaceutique et accroitre les ressources accordées à la recherche dans les domaines de la santé humaine et animale afin de trouver des remèdes et des vaccins efficaces contre les pathologies dont souffrent les populations africaines en particulier et renforcer les capacités des industries pharmaceutiques sur le continent.
Et d'appeler dans la même lignée à tirer les leçons de la gestion de la pandémie pour un élan de mobilisation panafricain sur le long terme, en adoptant des stratégies publiques économiques et sociales, avec l’appui du secteur privé et de la société civile, au bénéfice du citoyen africain.
L'union a conclu par un appel à renforcer l’intégration régionale africaine tout en prônant le co-développement comme mode d’action en raison de ses multiples avantages pour relever les nombreux défis communs et promouvoir les potentialités existantes en matière de transfert et partage de compétences et de technologie, d’accélération de la digitalisation, de création de richesses et d’investissement dans l’innovation et à renforcer le rôle de coordination de l’UA dans la gestion des crises, notamment sanitaires et environnementales.