"Lorsqu’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 30 MMDH, après 11,3 MMDH à fin mars, soit une aggravation de 19 MMDH au seul mois d’avril", précise le ministère dans son SCRT qui présente les résultats de l'exécution des prévisions de la loi de finances avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente.
Ainsi, l’exécution des dépenses ordinaires a enregistré un rythme légèrement supérieur à celui de la même période de 2019, sous l’effet notamment de l’effort financier en faveur du Fonds, avec un taux d’exécution de 34,4% à fin avril 2020, par rapport aux prévisions de la loi de finances, selon le document, notant que ces dépenses ont augmenté de 7,9 MMDH (+10,5%) par rapport à la même période de l’année 2019.
Dans ce contexte, le taux d’exécution des recettes ordinaires nettes des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, par rapport aux prévisions de la loi de finances, s’est situé à 28,2 %. Ces recettes ont enregistré une baisse de 4,1 MMDH par rapport à la même période de l’exercice 2019.
Par ailleurs, la mobilisation de ressources financières importantes dans le cadre du Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19 a permis de faire ressortir un solde positif de l’ordre 28,4 MMDH au titre des comptes spéciaux du Trésor, contre 11 MMDH à fin avril 2019.
Eu égard à la crise générée par le Covid-19 et son impact sur le Maroc, la SCRT à fin avril 2020 doit être appréciée en prenant en considération trois facteurs majeurs, à savoir le confinement décidé le 20 mars et qui s’est traduit par l’arrêt de la majorité des activités, les mesures adoptées par le Comité de veille économique dans le but de soutenir les ménages et les entreprises impactées par le confinement, la mobilisation de ressources financières importantes dans le cadre du Fonds Covid-19, rappelle le ministère.
Alors que la situation produite par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.