"Aujourd'hui, l'OMS, l'UNICEF et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant rouge ont publié des directives à l'intention des pays sur la manière de maintenir les soins de santé à base communautaire dans le contexte de COVID-19", a indiqué le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
Ces directives comprennent des recommandations pratiques pour les pays sur le maintien des services essentiels au niveau communautaire, la mobilisation des agents de santé communautaires pour la réponse à COVID-19 tout en assurant leur sécurité, et des conseils sur la façon d'adapter les services à des maladies et des groupes d'âge spécifiques, a détaillé M. Tedros.
Dans ce sens, il a appelé les pays à accorder une attention particulière aux membres les plus vulnérables de leur société, estimant que "les crises peuvent exacerber les inégalités existantes, ce qui se traduit par des taux plus élevés d'hospitalisations et de décès parmi certaines populations dans de nombreux pays".
"Nous devons y remédier maintenant et à long terme en accordant la priorité au diagnostic et aux soins pour les personnes les plus à risque. Ce n'est pas seulement la bonne chose à faire, c'est la chose intelligente à faire", a-t-il déclaré.
Et de souligner : "Nous ne pouvons pas mettre fin à la pandémie tant que nous ne nous attaquerons pas aux inégalités qui l'alimentent".
La pandémie a souligné l'importance de solides systèmes de santé nationaux et infranationaux en tant que fondement de la sécurité sanitaire mondiale et de la couverture sanitaire universelle, a fait observer le patron de l'OMS.
Pour le directeur général de l'agence spécialisée de l'ONU, "des systèmes de santé solides et résilients sont la meilleure défense non seulement contre les épidémies et les pandémies, mais aussi contre les multiples menaces pour la santé auxquelles les gens du monde entier sont confrontés chaque jour".
L'OMS estime que sur la base des tendances actuelles, plus de 5 milliards de personnes n'auront pas accès aux services de santé essentiels d'ici 2030, y compris la possibilité de voir un agent de santé, l'accès aux médicaments essentiels et l'eau courante dans les hôpitaux.
"De telles lacunes ne nuisent pas seulement à la santé des individus, des familles et des communautés; ils mettent également en péril la sécurité mondiale et le développement économique", a affirmé M. Tedros.