"La crise sanitaire que nous traversons est à la fois un choc d'offre, avec un impact considérable sur la production et un choc de demande, compte tenu de la baisse de la consommation des ménages en raison du confinement", a-t-il expliqué à la MAP.
Dès lors, il convient de soutenir les entreprises nationales et de replacer l'action de l'État en lui permettant d'assumer véritablement son rôle moteur sur le plan socio-économique, a-t-il recommandé, notant que "tous les regards sont désormais tournés vers l'Etat avec un retour en force de l'Etat-providence et la nécessité de renforcer davantage l'élan de solidarité qui s'est établi".
M. Hniche, également directeur du Centre interdisciplinaire de recherche en performance et compétitivité (CIRPEC), a jugé judicieux que l'Etat renforce son soutien budgétaire à l'économie, précisant que ce rôle moteur devrait combiner les contraintes sociales et environnementales. Il s'agit de trouver un bon dosage entre les équilibres macro-économiques et les équilibres sociaux et environnementaux.
"La pandémie a montré la faille du système économique néolibérale et les politiques de démantèlement du service public qui l'ont accompagné et rappelle le caractère obligatoire d'un Etat ramené à sa mission première : un Etat qui se préoccupe de ses citoyens", a-t-il estimé.
Au lendemain de la levée de l'état d'urgence sanitaire, il sera question d'accélérer la mise en place du nouveau modèle de développement économique tant attendu en faisant de ce modèle une affaire de tous les Marocains, a relevé M. Hniche, soulignant l'impératif de tirer les leçons de cette crise en renforçant davantage la santé, la formation et la recherche scientifique.