"La crise du COVID19 permet au monde d'ouvrir les yeux sur les divers modèles de gestion. En ces temps de crise, bien des gouvernements se sont laissé dépasser par le coronavirus et par ses répercussions peu prévisibles. Le Maroc s'en sort bien mieux que certains et devient même un modèle", souligne le journal électronique français dans une analyse sous le titre « Covid 19 : Le Maroc, réveil du lion de l'Atlas ?.
Selon FranceSoir, "le Maroc impressionne non seulement la communauté internationale, mais aussi les Marocains ", soulignant que "cette gestion est due à deux facteurs: les expériences étrangères et le facteur temps d'un côté, de l'autre la modernisation et digitalisation des institutions marocaines qui étaient silencieusement en cours".
"Le COVID19 a permis de lever le voile sur les différentes actions menées par le Maroc", assure encore le journal français.
Ainsi, au Maroc, le facteur temps et la réponse furent rapides. "Alors que la majorité des pays qui peinent à gérer le COVID19 n'ont pas eu, ou pris, le temps de bien se préparer. Au Maroc, le danger du COVID19 a été ressenti en observant la propagation du virus en Italie. Les vols en provenance de l'Italie et des pays les plus touchés étaient contrôlés, chose impossible à faire au sein de l'Union Européenne puisque les frontières sont ouvertes. Au moment où le COVID19 a envahi l'Europe, le Maroc a décidé de fermer ses frontières et de gérer la pandémie en interne », observe FranceSoir.
En matière de gestion de l’impact hospitalier et social de la pandémie, le Maroc a « montré son côté humain et solidaire », abonde le journal qui affirme que « le financement de la crise a été sans compromis ». Pour financer les mesures prises et équiper les nouvelles unités hospitalières créées, un fonds a été mis en place et à réussi à réunir en quelques jours trois milliards d’euros.
De ce fait et « en un temps record, le nombre de lits de réanimation fut doublé, financé par le fonds COVID19. La production nationale de masques, de blouses et les appareils a permis l’autonomie du Maroc en cette période d’enchère et pénurie mondiale. De plus, des unités hospitalières ont été montées en quelques jours" souligne FranceSoir.
Une fois les cartes en main, la filière textile a été immédiatement réquisitionnée. « Au cœur de la pénurie mondiale de masques", les entreprises de textile marocaines appuyées par le Ministère de l'Industrie ont pu fabriquer 5 millions de masques par jour, respectant les normes internationales. D’autres ont conçu des appareils respiratoires et certaines se sont spécialisées dans la désinfection par portique pour équiper les hôpitaux et les établissements publics. Enfin, il y a celles qui ont pu innover avec le MIDAD, Masque Intelligent de Détection Automatique à Distance du COVID19, poursuit le journal.
Dans cette gestion réussie de la crise sanitaire, l'éducation n'a pas été laissée pour compte. Le Maroc a maintenu le système éducatif en tenant compte des inégalités, relève le journal ajoutant que les établissements scolaires et universitaires assurent des cours à distance et la question d'inégalité a été traitée en amont.
Autre point fort de cette gestion réussie de la crise sanitaire, « une information et médiatisation simple et claire sans polémique », souligne FranceSoir, qui relève que « le Maroc a pris le choix de la transparence, de ne pas donner de faux espoirs et de tout simplement exposer la situation comme elle est. Les médias, au cœur de la stratégie communicative, ont laissé de côté la polémique ».
Enfin, FranceSoir met en relief les mesures prises par le Maroc pour soutenir l'économie nationale et rassurer le tissu économique, tels que le report d'échéances de crédit et de leasing, le chômage partiel, le report des déclarations et paiement de l'impôt, le report de paiement des cotisations sociales et la mise en place de lignes de crédit avec une garantie d'état.
Et le journal électronique français de conclure que « le Maroc de l’après se prépare dès maintenant » avec la prise de conscience des changements importants qui arrivent et qui vont affecter le prochain monde des relations internationales.