En ces temps de confinement imposé par la pandémie du nouveau coronavirus, les associations locales de la ville se sont inscrites dans de vastes programmes de solidarité au profit des familles nécessiteuses, des ménages fragiles, des enfants abandonnés et des personnes sans domicile fixe.
Le confinement n’a pas altéré les valeurs d’entraide au sein de la société. Bien au contraire. La forte charge spirituelle de ce mois sacré demeure intacte et les initiatives de solidarité restent présentes et se multiplient même davantage dans les rues et les quartiers de la ville.
Et afin de permettre à ces couches sociales de vivre pleinement les traditions ramadanesques empreintes de piété, de solidarité, de recueillement et de convivialité chez eux, les associations locales n’ont pas lésiné sur les moyens, en préparant et distribuant des produits alimentaires spécifiques au mois sacré.
Approchée par la MAP, la présidente de l’association ‘’caravane Nour pour l’amitié et le développement social’’, Khadija Hajjoubi Yaacoubi, a souligné qu’avant le mois béni de Ramadan, les préparatifs pour les actions sociales au profit des démunis se font bien à l’avance, notant que tout le staff de l’association, ainsi que les adhérents et les bénévoles, sont à pied d’œuvre pour perpétuer les valeurs de solidarité et d'entraide et préserver l’ambiance chaleureuse de partage et de cohésion.
‘’Nous veillons à respecter toutes les conditions sanitaires, particulièrement au sein des entrepôts des produits, à travers la distanciation sociale et la désinfection’’, a-t-elle ajouté, notant que dans le cadre d’une convention de partenariat conclue avec l’Association El Amal pour les diabétiques-Maroc, ‘’les membres de notre association et les bénévoles bénéficient d'un accompagnement quotidien sur le plan sanitaire’’.
Les assistantes sociales nous sont d'un grand recours pour distribuer les aides aux familles précaires ciblées, a-t-elle poursuivi, faisant part de la mobilisation d’une vingtaine de voitures pour servir entre 300 et 400 familles quotidiennement.
Selon Mme Hajjoubi, le programme annuel de l’association porte annuellement sur la distribution de quelque 7.000 paniers dans différents quartiers, outre la préparation de 500 ftours à emporter pour les piétons et les démunis, ainsi que les immigrés.
"Quelque 6.500 paniers d’aide ont été remis aux bénéficiaires sans aucune contrainte, et nous comptons atteindre les 10.000 familles dans les prochains jours’’, s’est-elle réjouie.
Mme Hajjoubi a aussi exprimé sa fierté pour les efforts déployés par la société civile et le personnel soignant en ces temps de crise, saluant dans ce cadre les mesures proactives prises par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour enrayer la pandémie de nouveau coronavirus.
De son côté, la présidente de l’association ‘’compétences citoyennes pour le développement’’, Leila Mernissi, a mis l’accent sur les activités de l’association, particulièrement sur les plans médical et social dans les milieux rural et urbain. ''Nous avons l’habitude d’organiser des ftours pendant le Ramadan au profit des centres de protection sociale et des démunies, mais avec l’apparition du nouveau coronavirus, nous avons entamé notre action avec une campagne de sensibilisation axée sur le respect des mesures prises durant l’état d’urgence sanitaire'', a-t-elle dit.
L’Association, a-t-elle relevé, a procédé à la distribution de plus de 320 paniers de denrées alimentaires, outre des initiatives de bienfaisance des mécènes, précisant qu’’’il est de notre devoir national, en tant que société civile, de venir en aide en ces temps de crise sanitaires aux couches démunies, dont les travailleurs journaliers, les artisans et les femmes de ménages’’.
Elle a également appelé les bienfaiteurs à lancer des initiatives sociales et contribuer davantage au fonds spécial de solidarité pour enrayer la pandémie du Coronavirus, tout en exhortant les habitants à rester à la maison pour protéger leur santé et celle de leur famille.
Pour elle, et pour les acteurs associatifs rencontrés sur le terrain, si le mois de jeûne est une occasion de renouer avec la spiritualité et la communion même en période de confinement, il n’en demeure pas moins que la solidarité, l’entraide et le partage constituent des valeurs communes de tout temps de la société marocaine.