"La définition, la mise sur pied du plan de relance" ne se fera "certainement pas avant la rentrée septembre/octobre", a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sur LCI, au lendemain de la présentation devant l’Assemblée nationale, du plan gouvernemental de sortie du confinement.
«Il y aura un troisième temps qui sera celui de la relance sur lequel je commence déjà à travailler", a indiqué le ministre, évoquant "plus d'investissement des entreprises, un soutien à la demande des ménages, un soutien aux secteurs qui ont été le plus durement touchés : le tourisme, l'aéronautique, l'industrie automobile".
« Nous allons nous relever, nous allons faire le maximum pour ça", a ajouté Bruno Le Maire, précisant ne jamais "avoir caché la gravité de la crise aux Français", en faisant "dès les premiers jours la comparaison avec la grande récession de 1929".
En présentant mardi devant les députés le plan gouvernemental de sortie du confinement, le Premier ministre Edouard Philippe, a lui aussi mis en garde contre le « risque de l’écroulement » de l’économie, si le déconfinement n'était pas mis en oeuvre "progressivement, prudemment".
Selon Bruno Le Maire, « il y aura des faillites, quoi que nous fassions, nous le savons et c'est bien pour ça que je ne cesse de renforcer les dispositifs pour aider les entrepreneurs, il y aura des pertes d'emploi." Mais, "nous devons retourner au travail" a-t-il affirmé, qualifiant cette reprise de l'activité d'"indispensable pour la nation française".
"Il faut préparer la reprise économique et nous la réussirons que si nous la préparons collectivement", a dit le ministre de l’Economie, soulignant la nécessité de « retrousser les manches tous ensemble pour que le retour à l'activité se fasse dans les meilleures conditions possibles".
Pour faire face à la plus grande récession qu’ait jamais connue le pays depuis 1945, le gouvernement français a décidé de doubler son plan d'urgence à 110 milliards d'euros au lieu des 45 milliards initialement prévus.
L’exécutif français a aussi revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2020 à -8%, conséquence de l'impact des mesures de confinement destinées à freiner la propagation de l’épidémie.