La Fédération a indiqué, dans un communiqué, qu'en matière de suivi de la violence à l'égard des femmes, un total de 541 actes de violence a été enregistré contre ces femmes, soulignant que la violence psychologique a représenté le taux le plus élevé avec 48,2%, suivie par la violence économique avec 33% et la violence physique, dont le taux a dépassé 12%, en plus de certains cas de violence sexuelle.
Les cas d'expulsion du domicile conjugal enregistrés nécessitent une intervention pour fournir un service d'hébergement aux femmes, indique la FLDF, notant que ce service connait certains problèmes majeurs, à savoir une grave pénurie des centres spécialisés en la matière et la difficulté du transport entre les villes et à l'intérieur de la même ville, en raison de l'état d'urgence sanitaire, en plus de la problématique de la désinfection, des analyses et de la propagation de la pandémie.
Selon des données recueillies, fait observer la Fédération, la violence conjugale représente 91,7% des formes de violence durant le confinement sanitaire, suivie par la violence familiale (4,4%).
Dans ce même contexte, la Fédération a fourni à travers le réseau Injad contre la violence basée sur le genre au cours de cette période, un total de 492 services répartis entre écoute, conseil et soutien psychologique, en plus de l'orientation, de l'intervention, de la coordination et de la coopération avec divers acteurs institutionnels et autres, afin d'autonomiser les femmes à partir d'un certain nombre de services, notamment, l'hébergement, en plus du lancement de plusieurs campagnes de sensibilisation et de solidarité régionales et nationales.
Pour ce qui est de la solidarité, ajoute le communiqué, les centres de la Fédération et leurs membres sont impliqués au niveau national, régional et local, avec les réseaux "Injad contre la violence basée sur le genre" et "Femmes solidaires", dans l'opération d'octroi d'une assistance matérielle qui a directement bénéficié à 908 femmes sur le territoire national, à savoir les femmes cheffes de familles, pour les familles qui travaillent dans le secteur informel et qui vivent dans des conditions de précarité, de pauvreté, de violence et de discrimination pendant la situation sanitaire actuelle.
"La Fédération a accompagné 415 femmes, à travers notamment l'aide sociale, pour les assister dans les procédures de dépôt des demandes pour bénéficier des subventions accordées par les autorités publiques aux catégories travaillant dans le secteur informel", note la même source.
La Fédération a, en outre, appelé les départements compétents à prendre des mesures urgentes afin d'éviter toute aggravation des violences faites aux femmes et renforcer les mesures prises en la matière.