"L'ampleur de la crise actuelle (Covid-19-NDLR) nous oblige tous à coopérer et à pratiquer la solidarité au-delà des clivages politiques", souligne le ministère cubain dans une déclaration rendue publique jeudi, relevant que le coronavirus “ne respecte ni frontières ni idéologies. Il menace la vie de tous, et il est donc de notre responsabilité à tous de le contrecarrer”.
Dans ce sens, le ministère estime qu'aucun pays “ne devrait se présumer assez grand, ou assez riche, ou assez puissant pour se défendre tout seul, isolément, en méconnaissant les efforts et les besoins des autres”, insistant qu'il est urgent d'offrir et de partager des informations valables et fiables.
“Il faut faire sans retard les pas qui permettront en toute justice de coordonner la production et la distribution d'équipements médicaux, de moyens de protection et de médicaments”, relève la déclaration, notant que les pays disposant de plus de ressources doivent les partager avec les pays les plus frappés et avec ceux qui sont les moins bien préparés à faire face à la pandémie.
C’est selon cette approche, relève le ministère que Cuba, “en butte à un blocus économique brutal et prolongé, tente par là d'apporter sa modeste contribution”, précisant qu’”à ce jour 21 brigades de personnels de santé cubaines contribuent aux efforts nationaux et locaux de 20 pays, venant s'ajouter ainsi, à certains endroits, à celles qui existent déjà dans soixante pays et qui se sont mobilisées pour lutter contre l’épidémie”.
Soulignant que Cuba est convaincue que la conjoncture exige coopération et solidarité, le ministère fait remarquer que seul un effort international “sans préjugés politiques” permettant de développer et de partager la recherche scientifique et d’échanger les expériences des différents pays en matière de prévention, de protection de plus vulnérables et de pratiques de conduite sociale contribuera à raccourcir la durée de la pandémie et à réduire le rythme des pertes humaines.
De même, il indique que Cuba “croit résolument que les Nations Unies et l'Organisation mondiale de la santé ont un rôle de direction absolument indispensable à jouer”.
Evoquant la crise économique et sociale provoquée par la pandémie “dont nul n’est capable de prédire l’ampleur avec certitude”, le ministère cubain fait observer que si "l’on ne garantit pas aux pays en développement l’accès à une technologie concentrée d’habitude dans les pays les plus industriels, spécialement dans le domaine de la santé, et si ces derniers ne sont pas disposés à partager sans restriction et sans égoïsme les avancées de la science et leurs produits, alors l’immense majorité de la population mondiale restera aussi vulnérable qu’aujourd’hui, voire plus, dans un monde toujours plus interconnecté”.
Et le ministère cubain des Affaires étrangères de conclure qu'il est encore temps d’agir et de mobiliser la volonté de ceux qui ont charge de responsabilités.