A l’opposé des 14 autres pays membres du Conseil de sécurité ayant souligné leur soutien au processus politique mené exclusivement sous la conduite de l’Organisation des Nations Unies, à travers les tables rondes organisées en 2018 et en 2019 avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du +polisario+, l’Afrique du Sud s’est retranchée dans sa position figée totalement en contradiction avec la réalité de la question du Sahara marocain, écrit la directrice du CPLATAM, Clara Riveros, dans un article intitulé "Alger, Tindouf et Prétoria dans une course pour la position la plus irrationnelle".
Alors que les membres du Conseil de sécurité ont salué la dynamique créée par les tables-rondes, ce pays a déploré une soi-disant situation d'"impasse" dans laquelle se trouverait, selon lui, le processus politique, révélant ainsi au grand jour sa contradiction avec sa propre position sur cette même question, note CPLATAM.
Il s’agit d’une incohérence flagrante d’autant plus que l'Afrique du Sud en sa qualité de membre du Conseil de sécurité entre 2007 et 2008, a soutenu les résolutions 1754, 1783 et 1813 du Conseil de sécurité exhortant les parties à participer au processus politique et qualifiant les efforts du Maroc pour résoudre cette question de "sérieux et crédibles", ajoute la même source.
Ce pays a également prétendu que le mandat de la Minurso porte sur l’organisation d’un référendum, oubliant ou feignant d’oublier que cette option a été totalement écartée par le Conseil de sécurité depuis 2001, écrit encore la directrice du think tank colombien.
Déconnectée de toute notion de réalité, Pretoria est allée loin dans ses errements jusqu’à appeler à un cessez-le-feu au Sahara marocain semblant ignorer qu’il a été conclu en 1991, poursuit-elle.
Le think tank colombien a par ailleurs fustigé les tentatives vaines de la délégation sud-africaine d’instrumentaliser la pandémie du Coronavirus, faisant remarquer que cela intervient au moment où l’Afrique du Sud est le pays africain le plus touché par ce virus.