Dans un communiqué, la AFD indique que cette décision, qui s'inscrit dans le cadre de l’initiative prise par le président français et ses pairs africains et de l’effort européen, va permettre "d’apporter une réponse ciblée et partenariale à la crise sans précédent que traversent les pays en développement", notant que ce dispositif complémentaire des actions des bailleurs de fonds multilatéraux et européens, cible en priorité le continent africain.
Cette initiative constitue une première réponse face à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques et sociales immédiates, souligne le communiqué, faisant savoir que l'initiative comprendra plusieurs leviers d'actions à commencer par 150 millions d’euros sous forme de dons, puis 1 milliard d’euros sous forme de prêts afin de répondre aux enjeux de court terme des pays ou des banques publiques de développement partenaires de l’AFD ainsi que des modalités adaptées pour accélérer la mise à disposition des fonds.
Cette initiative s'inscrit également dans un contexte de progression mondiale de l'épidémie du Covid-19 d'une part, et de vulnérabilité et la fragilité des systèmes de santé des pays africains d'autres part. Des conditions qui nécessitent de garantir un égal accès de toutes les régions du monde aux solutions qui émergent et pour éviter aussi de nouvelles vagues de la pandémie, précise le communiqué.
"L'initiative (...) va permettre de mobiliser rapidement de l’expertise technique et des financements dédiés aux systèmes de santé, qui vont être fortement sollicités dans les prochaines semaines, et aux conséquences immédiates de la crise, au plan économique et social. Elle doit contribuer aussi à renforcer à plus long terme les systèmes de santé pour leur permettre de mieux faire face aux risques épidémiologiques", a indiqué M. Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, cité dans le communiqué.
Et d'ajouter qu'"au-delà de cette riposte de court terme à l’urgence sanitaire, d’autres réponses intégrant les conséquences sociales et économiques de la crise sont en préparation avec l’Union européenne et les grands bailleurs internationaux, notamment dans le cadre des travaux de l’International Development Finance Club (IDFC), engagé dans cet effort de solidarité mondiale", selon la même source.
L’objectif de ce plan d’actions porté par l’AFD, note le communiqué, est de répondre immédiatement aux enjeux sanitaires de court terme mais aussi de commencer à préparer l’après crise.
Pour ce qui est des pays bénéficiaires de cette initiative, il s'agit de 19 pays prioritaires de l’aide française en Afrique, dans les bassins océaniques (Madagascar, Comores, Haïti) ainsi qu’au Proche Orient. Cette Initiative s’adresse aux États mais également aux organisations de la société civile, aux banques publiques de développement, au secteur privé et aux acteurs français de la santé mondiale, poursuit la même source.
Il s'agit ainsi de l'Ethiopie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Togo, Iles Comores, Djibouti, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Tchad, Sénégal, Gambie, Guinée, Libéria, Mali, Madagascar, Mauritanie, Niger et Haïti.
Concernant les axes d’intervention de ce dispositif, il s'agit du renforcement des réseaux régionaux de surveillance épidémiologiques, des contributions aux plans nationaux de réponse au Covid-19 des pays africains, des appuis aux principaux acteurs français de la réponse au Covid-19 (ONG, fondations, réseaux, organismes de recherche, etc.) et des appuis budgétaires pour le renforcement des systèmes de santé.
Cette initiative s'appuiera par ailleurs, sur une plateforme d'assistance technique en place fournie par Expertise France, en vue de renforcer les capacités des pays partenaires et en vue de permettre un meilleur accès des pays prioritaires aux moyens disponibles au niveau multilatéral.
Cette initiative française est ainsi conçue comme complémentaire des actions des institutions multilatérales et dans le cadre d’une collaboration forte entre tous les acteurs de l’Union européenne, conclut le communiqué.