Elle rejoint pour un mandat de quatre ans (2020-2023), les 18 membres de la COMEST, composée de personnalités éminentes spécialistes des disciplines scientifiques, juridiques, philosophiques, culturelles et politiques, de diverses régions du monde et nommées par la directrice générale de l'Unesco à titre individuel.
«C'est un honneur pour moi de servir l'éthique #ethics #Ethique au sein de cette belle institution qu’est l’Unesco », a affirmé sur twitter Amal El Fallah Seghrouchni.
Titulaire d’un Doctorat de l’Université Pierre et Marie Curie et d’une habilitation à diriger les recherches en en Intelligence Artificielle, Amal El Fallah Seghrouchni est Professeure de classe exceptionnelle à Sorbonne Université, à la Faculté des Sciences et d’Ingénierie. Elle y dirige le groupe de recherche Systèmes Multi- Agents et co-anime l’axe de recherche Intelligence Artificielle et Sciences des Données au sein du laboratoire d’Informatique de cette prestigieuse université.
La Commission Mondiale d'Ethique des Connaissances Scientifiques et des Technologies est un organe consultatif et un forum de réflexion mis en place par l'UNESCO en 1998.
Outre ses 18 éminents spécialistes, la Commission, qui compte également onze membres ex officio représentant des programmes internationaux de l'Unesco en sciences et communautés scientifiques mondiales, a pour rôle d’énoncer des principes éthiques susceptibles d’éclairer les débats des responsables politiques à la lumière de critères qui ne soient pas strictement économiques.
La COMEST travaille dans plusieurs domaines : l'éthique environnementale (le changement climatique, la biodiversité, l'eau et la prévention des catastrophes). Elle travaille également à la promotion de l'éthique des nanotechnologies liée aux questions nouvelles et émergentes dans les technologies convergentes. Son action comprend également les questions éthiques liées aux technologies de la société de l'information, et l'éthique scientifique ; et les questions de genre dans l'éthique des sciences et des technologies.
Récemment, une autre marocaine, l'universitaire Fatima Roumate, a été choisie par l’Unesco pour intégrer un groupe international composé des "plus grands experts mondiaux" chargé d’élaborer des recommandations sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA).
Docteur en droit économique international et européen, professeure notamment de droit public à l'Université Mohammed V Agdal Rabat et présidente de l'Institut International de la Recherche Scientifique (Marrakech), Mme Roumate a été nommée par la directrice générale de l’Unesco, aux côtés de 23 autres personnalités parmi "les plus grands experts mondiaux sur les défis sociaux, économiques et culturels de l'IA".
Les membres de ce groupe sont chargés de rédiger des recommandations applicables au niveau international sur les questions éthiques soulevées par le développement et l'utilisation de l'IA. Un projet de texte sur lequel ils vont plancher sera présenté aux différentes parties prenantes aux niveaux national, sous-régional et régional afin de recueillir leurs commentaires d’ici l’automne prochain. Le texte sera ensuite soumis aux États membres de l'Unesco pour adoption lors de la prochaine Conférence générale prévue en 2021.