"Alors que plusieurs pays ont adopté des politiques visant à freiner la propagation de la pandémie COVID-19, il est important de travailler également à minimiser les potentiels impacts sur l'approvisionnement alimentaire ou les conséquences inattendues sur le commerce mondial et la sécurité alimentaire", souligne un communiqué commun de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et et de l'OMC.
Lorsqu'il est question de protéger la santé et le bien-être de leurs concitoyens, les pays doivent s'assurer que l'ensemble des mesures commerciales ne perturbe pas la chaîne de l'approvisionnement alimentaire, affirment les trois organisations, estimant que de telles perturbations dont le ralentissement de la circulation des travailleurs de l'industrie agricole et alimentaire et les retards aux frontières pour les containers entraîneront un gâchis des produits périssables et une hausse du gaspillage alimentaire.
"Les restrictions liées au commerce alimentaire pourraient également se manifester par des inquiétudes injustifiées portant sur la salubrité alimentaire. Si un tel scénario venait à se matérialiser, cela perturberait la chaîne de l'approvisionnement alimentaire, avec des conséquences particulièrement prononcées pour les populations les plus vulnérables et en situation d'insécurité alimentaire", précise la même source.
D'après la FAO, l'OMC et l'OMS, les incertitudes liées à la disponibilité de nourriture peuvent déclencher une vague de restrictions à l'exportation, provoquant une pénurie sur le marché mondial.
De telles réactions peuvent contribuer à altérer l'équilibre entre l'approvisionnement alimentaire et la demande, avec pour conséquence des augmentations de prix et une hausse de la volatilité des prix, poursuit le communiqué.
"Face aux mesures confinements induites par la pandémie de la COVID-19, il est important d'assurer les échanges commerciaux, en particulier afin d'éviter des pénuries alimentaires", plaident-elles.