Cette rencontre a été encadrée par le Dr Amina El Honsali, chargée de communication à l'Institut national d'hygiène (INH), qui a mis en lumière les différents acteurs impliqués dans le diagnostic biologique de l'infection par le virus, un processus qui vacille entre la suspicion d'infection et la transmission des résultats définitifs des analyses du laboratoire.
Ce diagnostic de la maladie vise à vérifier et de suivre les infections, a-t-elle expliqué, notant que le ministère s'appuie jusqu'à présent sur trois laboratoires de référence pour effectuer les analyses biologiques liées au virus, à savoir l'Institut Pasteur du Maroc, l’INH et l'hôpital d'instruction militaire Mohammed V de Rabat.
Après que le cas suspect contacte les autorités compétentes en matière de communication et de consultation au niveau du ministère de la Santé, à travers les numéros mis à la disposition des citoyens, des échantillons seront prélevés et transmis à l'un des trois laboratoires pour effectuer les analyses, a expliqué Dr El Honsali.
Le Covid-19 cible les cellules du système respiratoire humain, a-t-elle dit dans sa présentation de la méthode d'extraction des échantillons, affirmant que deux échantillons de sécrétions sont prélevés au niveau du nez et de la gorge, et sont conservés de manière sécurisée dans des récipients spéciaux avant d'être transférés dans différents laboratoires du pays.
Mettant l'accent sur les services fournis 24h/24h par les équipes sanitaires, la responsable a expliqué que ces échantillons sont analysés par la technique de la "réaction en chaîne par polymérase" (Polymerase chain reaction - PCR), basée sur l'extraction de l'ADN du virus, un processus qui prend entre cinq et six heures pour obtenir le résultat final, avant d'être envoyés à la Direction de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies du ministère de la Santé afin de prendre les mesures nécessaires.
Répondant à une question sur le nombre "réduit" des analyses effectuées au Maroc, en comparaison à d'autres pays, Mme El Honsali a indiqué que les laboratoires autorisés à prendre en charge ces analyses sont capables de traiter les prélèvements qui lui sont transmis durant cette phase, dans le cadre de l'interaction avec les personnes qui communiquent avec le ministère quand ils sentent des symptômes.
Soulignant que les CHU disposent des techniques de dépistage du Covid-19, Dr. El Honsali a noté que la propagation actuelle de l'épidémie ne nécessite pas la mise à contribution de ces centres, ajoutant que les hôpitaux régionaux, provinciaux et universitaires seront sollicités si la capacité des laboratoires est dépassée.
S'arrêtant sur la technique de dépistage rapide du Covid-19, soulevée dans plusieurs pays, l'experte a fait savoir que l'Organisation mondiale de la santé n'a jusqu'ici pas approuvé cette méthode.
Dr. El Honsali a appelé les personnes présentant des symptômes d'atteinte du virus à prendre attache sans tarder avec les services spécialisés afin d'éviter des complications, soulignant la nécessité d'observer les mesures de confinement sanitaire et de suivre les directives des autorités, et les conseils du ministère.
La première rencontre interactive lancée par le ministère de la Santé sur sa page officielle Facebook avait traité de la question "Que faire en cas de soupçon de contamination au Covid-19". Elle a été animée par Dr. Ahmed Rguig, chef du service de contrôle des épidémie à la direction de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère.
La troisième rencontre, qui se tiendra mercredi à partir de 15h00, évoquera la question de "mise à disposition de la chloroquine et des équipement de protection personnelle destinée au personnel médical". Cette rencontre sera animée par le chef du service approvisionnement au sein du ministère, Mahjoub Ahdi.