Dès l’identification du 1er cas le 2 mars, les autorités marocaines ont pris graduellement des mesures pour enrayer la propagation de cet ennemi invisible. La première mesure fut la fermeture de l’espace aérien du Royaume et de ses frontières, décidée de commun accord avec les pays européens concernés qui n’ont saisi, que plus tard, le bien-fondé et la perspicacité d’une telle démarche. Cette mesure n'a toutefois pas empêché le Maroc de prêter main forte à l'Europe pour rapatrier ses ressortissants, un geste fort apprécié de la part de l'UE.
En un laps de temps très court, de nouvelles mesures internes se sont succédé pour protéger les citoyens et préparer l’économie nationale à gérer l’impact de la pandémie, avec à la clé le lancement sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI d’un fonds spécial dédié à la gestion de cette pandémie. Très vite, les apports institutionnels et privés et les dons de particuliers ont dépassé toutes les prévisions et les espérances.
Le Royaume a également mobilisé d’autres ressources financières consacrant ainsi plus de 2,7% de son PIB à la lutte contre cette pandémie, ce qui lui a valu un classement très honorable au rang des nations bien préparées pour faire face à ce genre de crises sanitaires mondiales.
Même anticipation en ce qui concerne le traitement thérapeutique de ce virus. Les autorités médicales, les experts et spécialistes de tous bords, ont fait valoir le Serment d'Hippocrate au lieu d’entrer dans une polémique stérile autour de l’utilisation de la chloroquine qui a fait ses preuves ailleurs. Le comité technique et scientifique mis en place à cet effet, réunissant la crème des experts en la matière, a dressé des protocoles thérapeutiques précis et aux résultats avérés sur la base de ce médicament en l'associant à d'autres molécules. Aujourd’hui, les premières guérisons commencent à pointer à l'horizon.
Un autre élément qui fait la fierté du pays, c’est cet élan de solidarité, de mobilisation, de responsabilité collective et de discipline dont les Marocains ont fait preuve. Armés en cela de leur foi en Dieu, ils savent que le respect des consignes de sécurité et d’hygiène et la confiance en les autorités de leur pays sont le seul moyen de sortir grandis de cette épreuve.
Cette gestion impeccable de la pandémie où chacun y a mis du sien a valu au Maroc reconnaissance et soutien.
L’Union européenne a, en dépit de ses contraintes internes majeures, décidé ce vendredi d’appuyer le budget du Royaume en ré- allouant immédiatement 150 millions d’euros, spécifiquement dédiés aux besoins du fonds spécial pour la gestion de la pandémie Covid-19, créé à l'initiative du Souverain. De même, l’Union Européenne entreprendra de réorienter 300 millions d’euros des fonds alloués au Maroc vers la réponse à la pandémie en accélérant leur mobilisation pour répondre aux besoins budgétaires exceptionnels du Royaume.
Le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi, s’est félicité dans ce contexte «des mesures fortes et nécessaires, adoptées avec promptitude par le Royaume» pour faire face à la propagation du virus et à ses effets.
Dans un entretien téléphonique qu’il a eu avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le commissaire Varhelyi a fait part de la disposition de l’Union européenne « à accompagner le Maroc dans ses efforts sanitaires, économiques et sociaux, à travers plusieurs actions ».