Dans un discours prononcé à l’occasion de l'ouverture de la 1ère session de la 4ème année législative de la 9ème législature, le Souverain a indiqué que le Maroc a atteint aujourd’hui un niveau remarquable dans la marche vers le progrès, et que désormais, la vision est claire et les institutions sont fortes de leurs compétences respectives dans le cadre de l’Etat de droit. "C’est un motif de fierté pour nous tous" et "comme Marocain, le sentiment qui M’est le plus cher dans la vie, c’est celui d’être fier de Ma marocanité", a affirmé SM le Roi.
Le Souverain a appelé à cette occasion les parlementaires à exprimer, à leur tour, leur fierté patriotique et à l’illustrer concrètement chaque jour et à chaque instant, dans leur travail, dans leurs relations, dans leurs discours, dans leurs foyers et dans l’exercice de leurs responsabilités.
Le Souverain a, de même, invité celui qui ne saisit pas le sens de l’amour de la Patrie, et ne rend pas grâces à Dieu pour ce que le Maroc lui a donné à suivre ce qui se passe dans nombre de pays de la région et à en tirer des enseignements, soulignant que le Maroc, quant à lui, poursuit imperturbablement et avec confiance sa marche pour rejoindre le peloton des pays émergents.
Cette fierté d’appartenance au Maroc, c’est un sentiment patriotique sincère que chaque Marocain devrait éprouver, a noté le Souverain. Il s’agit d’après Sa Majesté le Roi d’une sensation noble qui jaillit du fond du cœur et se nourrit d’une bonne initiation aux valeurs de patriotisme et aux vertus de l’éthique et de la morale, une sensation qui grandit avec le citoyen, approfondit sa foi et renforce son attachement à la patrie.
Cette fierté, a fait remarquer le Souverain, ne signifie toutefois ni repli sur soi, ni condescendance à l’égard de l’autre, car les Marocains sont connus pour être ouverts et en interactivité positive avec les différents peuples et civilisations.
SM le Roi a aussi fait observer que le renforcement et la préservation de cette sensation exigent beaucoup d’efforts et des actions soutenues, car il s’agit d’assurer les conditions d’une vie digne à tous les citoyens et leur permettre le plein exercice des droits inhérents à la citoyenneté; à charge pour eux d’assumer également les devoirs qui s’y attachent.
Le Souverain a indiqué que les politiciens sont responsables d’abord et avant tout de la préservation, voire du renforcement de cette fierté et il leur appartient, pour ce faire, de consolider la confiance du citoyen dans les institutions administratives et les institutions élues, et ce, en étayant leur crédibilité et leur efficacité, de sorte que le citoyen sente qu’elles sont effectivement à son service.
Quant aux citoyens, qui sont, aux yeux du Souverain, la source et la finalité de cette fierté, il leur incombe d’en faire la démonstration, en s’impliquant dans tous les domaines de l’action nationale, notamment en votant dans les élections, car le vote est considéré à la fois comme un droit et un devoir national, destinés à choisir les personnes appelées à gérer les affaires publiques.
SM le Roi a souligné que le Maroc jouit de considération, de respect, de confiance et de crédibilité, aux niveaux régional et international, et malgré les manigances des envieux, reste attaché au respect de l’exercice des droits et des libertés.
Parallèlement, a poursuivi le Souverain, la citoyenneté induit, entre autres devoirs, l’engagement de respecter les institutions de l’Etat dont la protection est l’affaire des autorités gouvernementales et judiciaires compétentes, des institutions des droits de l’homme et des instances de régulation et de gouvernance, chacune pour ce qui la concerne.
"Nous ne sommes pas contre la liberté d’expression et la critique constructive, mais plutôt contre le nihilisme et le reniement de la Patrie, car le Maroc restera toujours le pays des libertés, qui sont garanties par la Constitution, a assuré SM le Roi.
Et le Souverain de conclure : "Le Maroc a besoin de tous ses fils, de toutes les forces vives et influentes, surtout les ONG de la société civile, dont Nous ne cessons d’encourager les initiatives sérieuses, compte tenu de leur rôle positif en tant que contre-pouvoir et force de proposition qui contribue à la critique constructive et à l’équilibre des pouvoirs".