Dans un message adressé aux participants à cette 31ème session, qui se tient les 12 et 13 mars à Marrakech, et dont lecture a été donnée par le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, le Souverain a indiqué que l’importance de ce rôle consiste notamment en le renforcement des mécanismes de concertation et de coordination, le but étant de "se doter de capacités accrues pour mettre au point des stratégies novatrices permettant d’accompagner les mutations en cours et de répondre aux impératifs de consolidation de la paix et de la stabilité sociale".
SM le Roi a, de même, mis en avant le rôle crucial qui incombe au citoyen en tant que partenaire essentiel pour garantir la sécurité et la stabilité et mener l’action vouée au développement, et en tant qu’élément clé apportant son concours à la création d’un climat social sain et imprégné des principes démocratiques et de la culture des droits de l’Homme.
C’est pourquoi, a dit le Souverain, "Nous nous sommes attaché à instaurer un nouveau concept de l’autorité", qui se fonde sur "la sauvegarde et l’élargissement du champ des libertés, la préservation de la dignité et des droits des citoyens dans le cadre de l’Etat de droit, et la consolidation de la démocratie de proximité et de l’approche participative suivie dans la gestion des affaires publiques".
Dans le même ordre d’idées, a poursuivi SM le Roi, "Nous avons lancé en 2005 l’Initiative nationale pour le Développement humain, qui a pour vocation essentielle de placer le citoyen au coeur du processus de développement et d’en faire sa principale finalité".
A cet égard, le Souverain S’est dit "profondément convaincu que les droits politiques et civils ne trouveront leurs expressions concrètes dans le vécu réel du citoyen qu’à travers leur complémentarité avec les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux".
SM le Roi a, en outre, rappelé l’adoption d’une nouvelle organisation territoriale, axée sur la décentralisation et le lancement du chantier de la régionalisation avancée, faisant savoir que l’objectif fixé est "de conforter l’approche de la bonne gouvernance territoriale et de poser les jalons d’un système de gestion démocratique des affaires locales, fondé sur la réalisation d’un développement économique et social intégré".
Le Souverain, qui a affirmé qu’en consécration des acquis positifs et des réformes profondes que le Maroc a réalisés en matière de droits de l’Homme et de développement, a souligné avoir "tenu à ce que la Constitution du Royaume renferme une charte intégrée des droits sociaux, économiques, culturels et environnementaux".
Fidèle à la même approche, a ajouté le Souverain, "Notre action s’est étendue à la condition des immigrés, notamment ceux issus des pays subsahariens, et ce, à travers l’adoption d’une politique globale et multidimensionnelle des questions d’immigration et d’asile dans notre pays".
Cette politique, a fait valoir SM le Roi, "se prévaut de la réputation séculaire du Maroc en tant que pays ayant des traditions d’hospitalité et d’accueil, respectant ses engagements internationaux et tenant compte des droits et de la situation humanitaire des immigrés".
Le Souverain a affirmé dans ce sens que tous ces chantiers et toutes ces réformes, engagés par le Royaume, "se fondent sur la nécessité d’honorer l’être humain et de faire du citoyen le pivot et la finalité des politiques publiques".
Ils constituent également, a indiqué SM le Roi, "le fondement d’une approche globale où la démocratie et le développement vont de pair avec l’exigence de sécurité et de stabilité".