Dans son prêche, l'Imam a traité de la théorie de la succession dans le Coran, expliquant que l'homme est "le successeur ou le représentant de Dieu sur la terre" (La Génisse, 30) et que Dieu l'a investi de la responsabilité d'assumer cette mission selon les préceptes de la Charia.
Parmi les "Amanas" (dépôts) dévolus en ce sens à l'homme, l'Imam a cité celui de la fortune ou l'argent que l'homme est tenu de gérer selon les recommandations divines qui font obligation à l'homme de gagner et de dépenser cette fortune de manière licite afin que sa dévotion et sa foi en Dieu soient entières et sincères.
Toute fortune, quelle que soit sa nature (individuelle ou collective), ne doit provenir d'actes illicites et doit être dépensée dans des oeuvres de bienfaisance au profit des individus et de la communauté, a ajouté l'Imam, précisant que si l'homme est responsable de son argent ou de sa fortune propre, sa responsabilité n'en devient que plus grande quand il a la charge des biens de la communauté (deniers publics). Toute atteinte à ces deniers devient alors un manquement au dépôt dont il est investi, a indiqué l'orateur.
Après avoir défini la notion de deniers publics qui doivent profiter à toute la communauté (biens, hôpitaux, écoles etc), l'Imam a indiqué que les pouvoirs publics affectent des fonds à l'édification d'institutions et d'établissements pour fournir des prestations à la société de façon à réaliser le bien-être des citoyens, ces fonds devant contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la société.
Il a fait remarquer que la société qui préserve les deniers et les installations publics est une société solide dont la gestion est confiée à de nobles personnalités dont la conscience vive consolide leur foi et leur sens du dévouement au service des individus et de la société. La préservation des deniers publics procède aussi de la fidélité et de l'amour de la patrie comme elle est une manifestation du respect du dépôt dont le Tout-Puissant a investi l'Homme, a précisé l'Imam.
L'Islam a clairement mis en place des règles et des fondements sur lesquels doivent être gérés les deniers qu'ils soient privés ou publics. Comme la sainte religion a prohibé toute atteinte aux biens des individus, elle a aussi déconseillé toute "agression" contre les deniers publics, cette dernière étant plus grave puisqu'elle attente aux droits de la communauté dans son ensemble. Toute personne ayant la charge de la gestion de ces deniers est donc tenue d'en assurer le bon usage, a dit l'Imam.
Il s'agit là de l'une des obligations avérées de la Charia et tout manquement en ce sens constitue un manquement à la responsabilité dévolue à l'homme, a-t-il conclu
A la fin de son prêche, l'imam a élevé des prières au Tout-Puissant afin d'accorder succès et soutien à SM le Roi, Amir Al-Mouminine, protecteur du culte et de la religion, et de combler le Souverain en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille royale. Il a également prié Dieu d'avoir en Sa sainte miséricorde feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II, et de les accueillir dans Son vaste paradis parmi les prophètes, les saints, les martyrs et les vertueux.