S'exprimant devant la 65è Assemblée mondiale de la santé, en sa qualité d'Invitée d'honneur, SAR la Princesse Lalla Salma a souligné que "la gravité de ce mal ravageur est telle que nous nous devons d'ériger notre riposte en priorité internationale à tous les niveaux", en se focalisant sur la sensibilisation et la conscientisation, le dépistage et le diagnostic précoces, et sur l'accès aux soins et le développement de la formation et de la recherche scientifique.
Ces objectifs "ne peuvent être atteints que par une action concrète visant à réduire les disparités manifestes dans la lutte contre ce mal pernicieux, disparités entre les pays du Nord et ceux du Sud, entre les pays du Sud eux-mêmes", a insisté Son Altesse Royale.
SAR la Princesse Lalla Salma a, de même, attiré l'attention sur la gravité de cette "maladie dramatique, surtout dans les pays du Sud, où la situation ne fait qu'empirer", relevant que "le nombre des personnes atteintes va s'accroître inexorablement, et avec lui le nombre de décès, à moins de s'y attaquer par un plan global et collectif".
"Cette réalité, humainement et moralement inacceptable, nous interpelle tous: acteurs politiques, industries pharmaceutiques et organisations de la société civile" et "nous engage instamment à assumer nos responsabilités historiques dans ce domaine", a affirmé Son Altesse Royale.
Son Altesse Royale a également mis l'accent sur la nécessaire démocratisation des moyens de prévention et de l'accès au traitement des maladies du cancer, appelant à l'élaboration et la mise en oeuvre de plans d'action communs où se conjuguent les efforts de tous les acteurs concernés, avec, au premier chef, l'Organisation Mondiale de la Santé, qui ne peut qu'adhérer avec force à la volonté collective de combattre ce fléau dévastateur.
SAR la Princesse Lalla Salma a évoqué, à cet égard, "l'Appel de Marrakech", émanant de la Conférence internationale sur le contrôle du cancer au Moyen Orient et en Afrique, tenue dans la ville ocre en janvier dernier, qui a insisté sur la nécessité de renforcer les différentes formes de partenariat et promouvoir la coopération Sud-Sud entre les gouvernements et les sociétés civiles des pays de la région, à la faveur notamment de la mise en place de mécanismes d'achat groupé de médicaments anticancéreux et de la création d'un fonds régional Moyen-Orient-Afrique pour la prévention et le traitement du cancer.
Cet Appel est, d'ailleurs, venu conforter la proposition formulée par Son Altesse Royale, lors de la Réunion de Haut Niveau de Septembre 2011, concernant la création d'un fonds international de lutte contre le cancer, à l'instar de celui du VIH-Sida. Il y va de l'objectif de "concrétiser l'engagement de la communauté internationale en matière de lutte contre le cancer et donner un sens concret à la responsabilité collégiale qui nous incombe à tous", a dit SAR la Princesse Lalla Salma.
A l'appui de cette proposition que Son Altesse Royale a, de nouveau, réitérée, l'OMS pourrait mettre en place, comme le recommande l'Appel de Marrakech, "un observatoire international des médicaments anticancéreux, dont la vocation est de mettre à la disposition des pays les informations nécessaires sur les prix et la qualité des médicaments, les centres de production pré-qualifiés, et bien d'autres renseignements utiles aux malades et à leurs familles, propres à leur faciliter l'accès aux médicaments et aux traitements nécessaires", a préconisé SAR la Princesse Lalla Salma, qui a exprimé sa confiance en "le savoir-faire de l'OMS et son statut d'autorité directrice et coordonnatrice dans le domaine de la santé, conjugués aux ressources financières dont pourrait disposer le Fonds souhaité", pour "créer un véritable tournant dans la prise en charge de cette pathologie".