- Un plan intégré au service de la réhabilitation de la lagune en tant que site écologique et zone humide d'intérêt international.
- Le Souverain pose la première pierre d'un centre d'information pour la protection et la préservation de la lagune de Oualidia, d'un coût global de 3 MDH.
Elaboré sur Hautes instructions royales par les départements ministériels concernés et les autorités locales de la commune de Oualidia, ce plan d'action intégré vise à assurer durablement le développement de cette commune, à préserver son potentiel ostréicole et à protéger la baie en tant que site écologique et zone humide d'intérêt international régi par la convention Ramsar.
S'étendant sur 10.000 ha avec une façade continentale de 40 km qui constitue un espace de reproduction et un passage de choix pour les oiseaux migrateurs en voie de disparition, la baie de Oualidia est réputée également par la production d'huîtres de qualité qu'il faut préserver et développer selon les normes internationales en termes de qualité et d'hygiène alimentaire.
Le plan intégré de mise à niveau de Oualidia et de la préservation de sa lagune devra, à terme, contribuer à la maitrise des dysfonctionnements environnementaux dont pâtit ce site.
A cet effet, des actions d'observation et de contrôle du milieu naturel et des mesures de lutte contre toute source de contamination de la lagune et toute urbanisation excessive et anarchique ont été entreprises par les départements concernés.
Ainsi, le plan d'action du département l'agriculture pour la mise à niveau de Oualidia et la préservation de sa lagune, doté d'une enveloppe budgétaire de près de 70 millions de DH, s'assigne pour principaux objectifs l'élimination de toute source de contamination éventuelle d'origine microbienne ou chimique issue des activités agricoles (pâturage au niveau de la lagune, lixiviation des nitrates et des résidus des pesticides), la sauvegarde environnementale de la lagune et l'amélioration des revenus des agriculteurs.
Ce plan d'action triennal (2010-2012) s'articule autour de la rationalisation de la production des cultures maraîchères sur les berges de la lagune (22 MDH) à travers notamment la reconversion des systèmes d'irrigation gravitaire en système d'irrigation localisée et la mise en place d'une station de lavage des légumes, l'organisation de la production laitière (33 MDH) via la construction et l'équipement de centres de collecte du lait, la création d'un circuit d'insémination artificielle et l'identification généralisée des bovins.
Il prévoit aussi l'amélioration des ressources pastorales pour le développement des viandes rouges (15 MDH) grâce à la plantation d'arbustes fourragers, la création de points d'eau pour l'abreuvement du cheptel et l'organisation des producteurs par la création d'un groupement ANOC.
Quant au plan d'action du département des pêches maritimes, il vise la réhabilitation de la qualité de l'eau et du milieu lagunaire, le développement de l'activité d'élevage des coquillages en vue d'atteindre une capacité de production maximale et acceptable de 500 tonnes d'huitres.
Pour y parvenir, plusieurs actions ont été engagées, notamment la participation du département à réalisation d'une souille à la lagune de Oualidia, la conclusion d'un contrat-programme de partenariat avec les professionnels, et la valorisation de l'image des produits (label et indications géographiques protégés).
Les travaux de réalisation du plan d'action du ministère de l'Agriculture et des pêches maritimes se trouvent à un stade avancé.
Le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville a, pour sa part, élaboré un programme bien défini pour la mise à niveau urbaine de la commune de Oualidia, d'un coût de 60 millions de DH.
Fruit d'un partenariat entre la province de Sidi Bennour, la commune rurale de Oualidia, le groupe Al Omrane et l'agence urbaine d'El Jadida, ce programme porte notamment sur la mise à niveau de cinq quartiers sous-équipés, l'amélioration du cadre bâti, l'adaptation de l'habitat à la nature écologique du site de Oualidia et la revalorisation du paysage urbanistique de la commune.
Le taux de réalisation du programme de réhabilitation des quartiers sous-équipés est de 55 pc.
SM le Roi s'est, par la même occasion, enquis de l'état d'avancement du plan d'action du Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) qui prévoit la création d'une ceinture verte à Oualidia pour une enveloppe budgétaire de 3,9 millions de DH.
Destiné à la lutte contre toute urbanisation excessive et anarchique et à la création d'un parc forestier ouvert au grand public, ce projet consiste en le reboisement de 50 ha (30.000 arbres), ainsi qu'en l'aménagement des terres, des voies (600 m) et des pistes (1 km).
Le plan d'action du HCEFLCD a pour objectif la sauvegarde de la biodiversité et de la qualité des milieux naturels et des paysages, l'établissement d'une base de données actualisée qui servira dans l'élaboration des actions futures et la coordination des actions des différents intervenants pour la préservation de site écologique de Oualidia.
Le Souverain a suivi également des explications sur les actions entreprises par l'Institut national de recherche halieutique (INRH) et l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans le cadre du plan intégré de mise à niveau de Oualidia et de préservation de sa lagune.
En effet, l'INRH a procédé à des investigations analytiques (2.000 analyses) et à des opérations dŒéchantillonnage et océanographique (plus de 15 campagnes), et ce à la faveur du renforcement des équipements de laboratoire et de terrain de la station INRH-Oualidia.
L'ONSSA veille pour sa part à l'accompagnement et à l'encadrement sanitaire des parcs ostréicoles à travers notamment la création d'une brigade vétérinaire à Oualidia. Le bilan d'étape fait état de la réalisation de 70 pc des opérations programmées qui mobilisent des investissements de l'ordre de 15 MDH financés par l'INRH (10 MDH) et l'ONSSA (5 MDH).
Il ressort également du bilan une amélioration des indicateurs de la qualité chimique des masses d'eau et une stabilisation de l'état sanitaire de la lagune qui maintient son statut de catégorie B.
Par ailleurs, le plan intégré pour la protection de la lagune de Oualidia a connu l'achèvement des travaux de plusieurs projets, notamment ceux relatifs à la réalisation par le ministère de l'Equipement et du transport d'une souille à la lagune de Oualidia, à la construction d'une station d'épuration des eaux usées (ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement), à la réalisation du réseau d'assainissement liquide et de trois stations de pompage (Régie autonome intercommunale de distribution d'eau et d'électricité et d'assainissement liquide des provinces d'El Jadida et de Sidi Bennour), à l'aménagement urbain et à la réalisation d'une décharge contrôlée (Commune rurale de Oualidia).
A cette occasion, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a procédé à la pose de la première pierre pour la construction d'un centre d'information pour la protection et la préservation de la lagune de Oualidia, d'un coût global de 3 MDH.
Ce centre, qui sera réalisé par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, aura pour mission d'informer les visiteurs des spécificités biologiques et écologiques de la lagune de Oualidia et de mettre en oeuvre un programme de sensibilisation du public aux dangers qui guettent l'écosystème.
Ce projet sera mis en oeuvre sur un terrain de 220 m2 et comportera une salle de formation et de conférences, un espace d'exposition de la faune aquatique et un autre pour les oiseaux migrateurs.
Le budget mobilisé pour la réalisation de ce nouveau centre est consacré aux travaux de construction (800.000 DH), d'équipement (1,2 MDH), d'aménagement des points d'observation des oiseaux migrateurs (500.000 DH) et de signalisation et d'information (500.000 DH).