Dans son prêche, l'imam a mis en évidence l'importance capitale de la responsabilité individuelle dans toutes les affaires de la vie, précisant qu'en Islam l'être humain est dépositaire de quatre charges dont il assume la responsabilité d'en user à bon escient dans ce bas-monde. Il s'agit en effet des charges afférentes à l'usage du temps, du corps, de la science et des biens matériels.
En effet, il est, dès l'âge de majorité, comptable au quotidien du temps dont il dispose et comme il le dépense en bien ou en mal. L'être humain est également responsable de l'usage qu'il fait de son corps dès lors que celui-ci s'use et s'épuise par le temps, d'où son obligation de le mettre au service des bonnes actions.
Ce deuxième élément au sujet duquel l'homme devra rendre compte est bien la disposition de son corps durant sa vie Ici-bas et la manière avec laquelle il en a fait usage, car tous nos actes de dévotion et nos agissements sur terre n'ont d'effectivité qu'à travers ce que la liberté de mouvement et d'action permet à notre organisme et nos sens, a expliqué l'imam.
De la sorte, l'être humain peut agir en bien ou en mal étant libre d'user de ses capacités physiques, selon son libre arbitre. En troisième lieu, a-t-il poursuivi, la reddition de comptes concerne l'usage qu'a fait l'homme de son savoir et de sa science qui est l'un des bienfaits inestimables de Dieu, grâce à quoi l'être humain dispose de la faculté de discernement pour s'inscrire dans la voie du bien ou, au contraire, celle de la perdition.
La science peut ainsi être mise au service, soit du bien, soit du mal, d'où l'impératif d'en tirer le meilleur parti pour le bien de l'humanité, a ajouté l'Imam, soulignant que l'islam a placé la responsabilité au cŒur de l'action de l'Homme dans ce domaine de par l'impact déterminant des avancées scientifiques pour l'avenir de l'humanité.
Le quatrième élément déterminant la destinée de l'Homme consiste en l'usage qu'il fait des biens matériels, en ce sens qu'il rendra compte de la façon dont il les a acquis et de la manière dont il en a disposé durant sa vie.
L'imam a insisté, à cet égard, sur l'obligation pour l'être humain d'acquérir sa fortune par les moyens licites et de la dépenser selon les voies dûment prescrites, sans prodigalité ni parcimonie, et ce en faveur des démunies et dans les domaines générateurs de bienfaits. Ainsi, toute l'oeuvre de l'Homme sur terre sera évaluée à l'aune de sa conformité avec ces quatre éléments fondamentaux.
L'imam a rappelé, par ailleurs, la disparition cette semaine de SAR la princesse Lalla Aicha, que Dieu ait son âme, dont la mémoire chez l'ensemble des Marocains reste liée à ses actions bénéfiques et son rôle de leadership, dignes de l'éducation exemplaire que lui a prodiguée son auguste père feu SM Mohammed V, à l'heure où il était engagé dans la lutte sur deux fronts, d'abord la réalisation de l'l'indépendance et, en second lieu, le progrès et l'émancipation de la société marocaine.
Sachant que la promotion de la société ne saurait se réaliser qu'à travers la mise à contribution de l'ensemble des citoyens, hommes et femmes, et l'importance de l'exemplarité dans la conduite, la défunte princesse a assumé pleinement ce rôle en s'illustrant comme modèle pour la femme marocaine afin d'accéder à l'émancipation, et ce dans le respect des constantes de la nation.
La regrettée princesse, a souligné l'imam, a ainsi porté le flambeau pour éclairer la voie de ses concitoyennes pour atteindre le progrès, et ce conformément aux principes éclairés contenus dans le discours de Tanger en 1947, lequel a été catalyseur d'une dynamique ayant permis l'ouverture d'écoles de filles et la création de moult associations féminines.
A la fin de son prêche, l'imam a imploré Le Tout-Puissant d'accorder soutien et succès à SM le Roi, Amir Al Mouminine, et de combler le Souverain en la personne de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de la Famille royale.
Il a également prié Dieu d'avoir en Sa Sainte Miséricorde feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II et de les accueillir dans Son vaste paradis.